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Bonne
Nouv.elle
!
— La parole inclusive du dimanche,
Du premier dimanche de l’Avent au dimanche de Pâques, un.e invité.e nous donne à entendre l’homélie dominicale.
S2 Episode 20
28/03/21
Dimanche des Rameaux
Lecture de l’évangile : Leonor
Textes du jour
Le texte de l’homélie
De quoi s’agit-il dans ce récit que nous relate saint Marc ? Il s’agit de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Mais ce triomphe ne cache-t-il pas le drame qui attend Jésus ? Nous connaissons bien la suite et ce qui lui est arrivé.
Nous pouvons distinguer deux parties dans cette péricope. La première partie (Mc 11, 2-6) concerne la préparation de l’entrée et la deuxième partie (Mc 11, 7-10) est centrée sur l’entrée elle-même.
Jésus prend le temps de préparer son entrée, il prévoit tout ce dont il a besoin. A l’approche de la ville de Jérusalem, Jésus envoie ses disciples en leur disant : « allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouvez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous dit : « Que faites-vous là ? », répondez : « Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt ». Les choses se sont passées ainsi.
C’est ainsi que le Messie pénètre dans la ville sur une monture exceptionnelle, une monture peu glorieuse, un petit âne. A travers cette monture on pourrait s’interroger sur le genre de royauté que va occuper Jésus. Nous savons tous ce qui va lui arriver : la mort. Essayons d’oublier ce que nous connaissons pour mieux tirer profit de cette péricope.
Jésus entre à Jérusalem, accompagné de beaucoup de gens comme le mentionne Saint Marc. Ces gens « étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! ».
A priori on pourrait dire qu’il y a un contraste entre le secret messianique qui est fortement présent dans l’évangile de Marc et cette entrée triomphale. Lors de la transfiguration sur la montagne, Jésus recommandait à ses disciples Pierre, Jacques et Jean de ne rien raconter à personne avant que le Fils de l’homme ne ressuscite. Aujourd’hui, à travers cette entrée, c’est sa messianité qui est proclamée haut et fort. Jésus n’hésite pas à se révéler en grand jour. Nous sommes invités à comprendre qu’il est capital pour Marc de montrer que Jésus, dans sa passion, n’est pas seulement un homme accusé et condamné injustement. Il est aussi et surtout le Messie et c’est comme Messie qu’il accepte la croix. A travers cette scène commence le dévoilement de sa véritable messianité. Ce Messie n’est pas un guerrier. Il n’est pas un roi orgueilleux. Il est doux et humble. Il est le Messie qui assume pleinement notre chair pour lui faire gravir les cieux.
Jésus entre à Jérusalem de manière triomphante. Il reçoit un accueil extraordinaire, et sa popularité ferait rêver tous ceux qui, hommes et femmes, cherchent l’honneur. Les gens étendent leurs manteaux sur le chemin pour en faire un tapis d’honneur, ils déposent devant Jésus des feuillages coupés dans les champs. Ils l’acclament. Ils lui font hommage d’eux-mêmes. Ils voient en lui le Messie attendu.
La fête des Rameaux nous met devant deux réalités qui rejoignent les réalités de nos existences humaines. Cette fête est prise entre deux réalités opposées, entre deux réalités contradictoires : cotés obscur et lumineux des événements.
De même nos existences sont constamment prises entre deux réalités opposées, entre deux réalités contradictoires, au point que nous en sommes parfois troublés et désemparés. Mais nous devons nous laisser saisir par l’attitude de Jésus, son humilité, sa douceur.
Entrons donc dans cette fête avec joie malgré le côté obscur des événements. Seule la foi peut surmonter le scandale de la Passion et nous faire échapper à l’ambiguïté qui caractérise le récit. Prenons conscience de la foi qui nous anime. Cette foi qui ne retient que le positif sans se faire d’illusions sur le tragique, qui reste la marque de notre réalité terrestre. Professons notre foi en l’acclamant à l’instar de la foule. Il est le Fils de Dieu, le Christ qui vient accomplir son œuvre de salut. Qu’il nous soutienne dans notre marche à sa suite. Amen !
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Nous pouvons distinguer deux parties dans cette péricope. La première partie (Mc 11, 2-6) concerne la préparation de l’entrée et la deuxième partie (Mc 11, 7-10) est centrée sur l’entrée elle-même.
Jésus prend le temps de préparer son entrée, il prévoit tout ce dont il a besoin. A l’approche de la ville de Jérusalem, Jésus envoie ses disciples en leur disant : « allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouvez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous dit : « Que faites-vous là ? », répondez : « Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt ». Les choses se sont passées ainsi.
C’est ainsi que le Messie pénètre dans la ville sur une monture exceptionnelle, une monture peu glorieuse, un petit âne. A travers cette monture on pourrait s’interroger sur le genre de royauté que va occuper Jésus. Nous savons tous ce qui va lui arriver : la mort. Essayons d’oublier ce que nous connaissons pour mieux tirer profit de cette péricope.
Jésus entre à Jérusalem, accompagné de beaucoup de gens comme le mentionne Saint Marc. Ces gens « étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! ».
A priori on pourrait dire qu’il y a un contraste entre le secret messianique qui est fortement présent dans l’évangile de Marc et cette entrée triomphale. Lors de la transfiguration sur la montagne, Jésus recommandait à ses disciples Pierre, Jacques et Jean de ne rien raconter à personne avant que le Fils de l’homme ne ressuscite. Aujourd’hui, à travers cette entrée, c’est sa messianité qui est proclamée haut et fort. Jésus n’hésite pas à se révéler en grand jour. Nous sommes invités à comprendre qu’il est capital pour Marc de montrer que Jésus, dans sa passion, n’est pas seulement un homme accusé et condamné injustement. Il est aussi et surtout le Messie et c’est comme Messie qu’il accepte la croix. A travers cette scène commence le dévoilement de sa véritable messianité. Ce Messie n’est pas un guerrier. Il n’est pas un roi orgueilleux. Il est doux et humble. Il est le Messie qui assume pleinement notre chair pour lui faire gravir les cieux.
Jésus entre à Jérusalem de manière triomphante. Il reçoit un accueil extraordinaire, et sa popularité ferait rêver tous ceux qui, hommes et femmes, cherchent l’honneur. Les gens étendent leurs manteaux sur le chemin pour en faire un tapis d’honneur, ils déposent devant Jésus des feuillages coupés dans les champs. Ils l’acclament. Ils lui font hommage d’eux-mêmes. Ils voient en lui le Messie attendu.
La fête des Rameaux nous met devant deux réalités qui rejoignent les réalités de nos existences humaines. Cette fête est prise entre deux réalités opposées, entre deux réalités contradictoires : cotés obscur et lumineux des événements.
De même nos existences sont constamment prises entre deux réalités opposées, entre deux réalités contradictoires, au point que nous en sommes parfois troublés et désemparés. Mais nous devons nous laisser saisir par l’attitude de Jésus, son humilité, sa douceur.
Entrons donc dans cette fête avec joie malgré le côté obscur des événements. Seule la foi peut surmonter le scandale de la Passion et nous faire échapper à l’ambiguïté qui caractérise le récit. Prenons conscience de la foi qui nous anime. Cette foi qui ne retient que le positif sans se faire d’illusions sur le tragique, qui reste la marque de notre réalité terrestre. Professons notre foi en l’acclamant à l’instar de la foule. Il est le Fils de Dieu, le Christ qui vient accomplir son œuvre de salut. Qu’il nous soutienne dans notre marche à sa suite. Amen !
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Sr Pascaline Bilgo

Sr Pascaline Bilgo est Dominicaine de la Présentation. Elle est originaire du Burkina-Faso. Elle est étudiante en master à l’Institut Catholique de Paris.