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Bonne
Nouv.elle
!
— La parole inclusive du dimanche,
Du premier dimanche de l’Avent au dimanche de Pâques, un.e invité.e nous donne à entendre l’homélie dominicale.
S2 Episode 15
21/02/21
1er dimanche du Carême
Lecture de l’évangile : Flore
Textes du jour
Le texte de l’homélie
Aujourd’hui nous sommes le premier dimanche de carême. Nous sommes peut-être déjà en train de râler intérieurement « oh non pas déjà le carême ! » Et pourtant ce temps est un cadeau qui nous est offert afin de nous aider à nous rapprocher de Dieu, nous convertir d’avantage. Et dans le texte de ce jour, Jésus lui-même nous invite à nous convertir et à croire à l’Evangile. Rien que le mot convertir a peut-être tendance à nous repousser, pourtant celui-ci signifie simplement se retourner, c’est ce retournement par lequel l’être humain s’ouvre à plus grand que lui-même en lui-même. C’est finalement se rapprocher de Dieu en le mettant au centre de notre vie. Mais comment se convertir ? Regardons Jésus. Dans l’évangile de ce jour, l’esprit le pousse au désert. Jésus, le fils de Dieu se laisse donc pousser par l’Esprit. Il a cette docilité à l’Esprit. Le désert est une plaine ouverte non cultivée où les bêtes sauvages errent librement. Le désert est souvent une solitude affreuse, vraie image de désolation. Finalement, pas vraiment le lieu où on a spontanément envie d’aller. Et Jésus s’y laisse conduire. Il s’abandonne à l’Esprit. Il fait confiance. Il laisse la place à l’Esprit pour contrecarrer ses plans et ses projets. Il a attendu trente ans pour révéler son identité et suite à cela il ne se presse pas à agir, à s’agiter mais il commence par ce temps au désert. Là ou ne serions tentés d’être pressés, d’agir vite, de vouloir des réponses de suite, Jésus prends le temps et se laisse guider par l’esprit.
Je peux vous partager, personnellement, que je suis dans une étape de transition dans ma vie et je trouve difficile de m’inspirer de cette manière de faire de Jésus dans mon quotidien, j’aimerais tellement avoir une vie mieux définie, savoir où je vais habiter l’année prochaine, comment je vais vivre ma vocation, ou simplement savoir à quelle sollicitations il est bon pour moi de réponde. Au lieu de cette agitation, tenter de demeurer clame, et seulement de répondre à l’appel. Nous pouvons tous essayer, avec nos questions, nos incertitudes de rester à l’écoute et fidèle aux petites inspirations de l’Esprit Saint dans notre quotidien afin petit à petit d’y être pour les plus grandes. Le temps de Dieu n’est vraiment pas le nôtre ! Se convertir c’est donc laisser l’esprit guider sa vie, rester à l’écoute afin de ne pas s’embarquer dans milles activités qui peuvent être très bonnes, mais où le Seigneur ne nous attend pas nécessairement.
Cet évangile se situe juste après le baptême de Jésus, où l’identité de Jésus est révélée (le fils bien aimé du Père) et juste avant la proclamation de l’Evangile en Galilée, c’est le début de la vie publique de Jésus et il commence celle-ci en passant quarante jours au désert. Pas seulement 40 jours de vacances tranquilles avant la mission, pas seulement quarante jours de cœur à cœur avec son Père, pas non plus 40 jours facile et peinard mais il est bien écrit que pendant ces quarante jours, il est tenté par Satan. Jésus Lui aussi est passé par la tentation, c’est même son premier acte avant d’être des guérissons, des conversions, des actes puissant aux yeux du monde. C’est un combat beaucoup plus discret. Il est poussé au désert pour affronter le mal. Dans les évangiles, Satan ou le diable sont les noms les plus communs de l’ennemi opposé à Dieu et à l’établissement de son règne. Cet ennemi peut être extérieur mais aussi intérieur. Tout ce qui s’oppose à Dieu, tout ce qui s’oppose à l’Amour, car Dieu est Amour. L’amour gratuit, l’amour qui n’utilise pas, l’amour désintéressé. Se convertir serait donc combattre contre tout ce qui m’éloigne de l’amour et choisir l’Amour. Et cela n’est pas forcément grand, une critique peut m’éloigner de l’amour. Et un simple sourire peut m’en rapprocher.
En ce temps de carême qui commence, laissons-nous donc pousser par l’esprit, comme Jésus fût dans cet abandon à l’Esprit. Gardons cette docilité pour être sensible aux inspirations de l’Esprit Saint, afin d’aller là où le Seigneur nous attends chacun différemment, plutôt qu’un temps de réalisation d’efforts selon un modèle copié ou dicté. Avançons sur ce chemin de conversion en nous tournant toujours plus vers le Christ, vers l’Amour. Cela sera peut-être par moment difficile, car nous risquons d’être embarqués dans des aventures que nous n’aurions pas imaginées, voire même des étapes que nous aurions préféré éviter. Mais n’oublions pas que pendant ce temps au désert, Jésus était certes avec les bêtes sauvages (elles soulignent la désolation du désert) mais il est aussi écrit que les anges le servaient. Le service des anges est le signe de l’assistance divine. Cette assistance est donc promise à tous ceux qui se fient en Dieu. Avançons donc avec confiance sur ce chemin car, soyons en sûr, Il nous donne sa grâce. Bon car aime à chacun.e !
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