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Bonne

Nouv.elle

!

— La parole inclusive du dimanche,
Du premier dimanche de l’Avent au dimanche de Pâques, un.e invité.e nous donne à entendre l’homélie dominicale.

Episode 2

08/12/19
2e Dimanche de l’Avent
Charlène

Et sur Anchor.fm, Spotify ou d’autres plateformes de podcasts.

Textes du jour

Is 11, 1-10
Psaume 71
Rm 15, 4-9
Mt 3, 1-12

Le texte de l’homélie

En ces semaines qui précèdent Noël, j’entends mes amis et collègues me parler de ce temps qui approche. Certains ont déjà fait leurs premières emplettes. D’autres encore envisagent chez qui ils iront festoyer.
Je ne peux néanmoins m’empêcher d’être sensible à ceux pour qui Noël sera douloureux cette année.  Sûrement parce que Noël n’a pas toujours été une fête si joyeuse, notamment lorsque mon cœur a pu se fixer avec insistance sur mes pauvretés. Pendant de nombreuses années cette réalité a même fait du mal à mon cœur. Dans le même temps, c’est dans cette situation même, dénuée de tout artifice, que le silence de la fête laisse place, au seul, qui sans cesse souhaite être cette présence réconfortante et puissante dans nos vies : Ce Jésus, ce Christ petit, fragile, pauvre, né dans une mangeoire sans éclat, dans une ville où il n’était pas attendu.
Voilà que la paix avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu est à notre porte, même au cœur de l’épreuve.
Aujourd’hui, deuxième dimanche de l’Avent, dimanche de la préparation. Et je crois du plus profond de mon cœur que le rejeton de Jesse, ce descendant de David sur qui repose le Saint-Esprit, a encore tant de  cœurs blessés  à panser, des personnes souffrantes à soigner, des prisonniers à libérer, des opprimés à qui rendre justice, des pauvres et des malheureux à consoler. Ces personnes que nous-mêmes parfois nous ne pouvons plus regarder sans faire l’expérience de notre faiblesse.
Comment l’espérance dans le Christ né il y a 2000 ans a-t-elle un sens encore aujourd’hui ?Je crois que tant que nous ne laisserons pas sans effet, le cri du Seigneur parmi les souffrants de nos familles, de notre quartier, au sein peut-être de notre travail, chez nos amis…  L’espérance s’incarnera encore ici bas.
Aujourd’hui deuxième dimanche de l’Avent, dimanche de la conversion, du changement de cap. Oui nous savons que ce Jésus vient et en ce temps de Noel nous sommes invité.e.s à renouveler les vœux de notre baptême  :  Changer de manière de nous laisser toucher par le cri du Seigneur dans nos vies. Changer de direction dans notre manière de partager le Christ sur notre lieu de travail, au cœur de notre vie affective, de notre vie personnelle, de notre vie pastorale, et de nos engagements civiques. Le Christ ne se contente pas d’un changement de cap de notre part vers lui pour agir, il nous baptise dans le Saint-Esprit afin que la connaissance de Dieu emplisse la terre et nos cœurs et qu’à sa suite nous puissions participer par notre vocation même à la justice et à la réconciliation autour de nous.
Je voudrais proclamer en ce dimanche, que nous n’avons pas à nous inquiéter du désordre de notre vie présente, c’est précisément là que le Christ souhaite se rendre.  A ceux pour qui la joie de Noël transparaîtra par des lumières brillantes mais trop artificielles pour cacher l’évidence de certaines douleurs, je voudrais pouvoir prier spécialement pour vous et vous dire, qu’il y en a un qui veut rayonner, discrètement et pour toujours au plus profond de votre cœur. Le Christ n’a pas honte de faire sa demeure en vous.
Seigneur pour ce temps de l’Avant envoie ton Esprit-Saint dans nos cœurs maintenant, afin que nos cœurs soient brisés par ce qui brise le tien de façon qu’à notre mesure nous ne nous contentions jamais de laisser les choses comme elles sont, de laisser souffrir les nôtres sans agir, ou à l’injustice de subsister. Mais que par les dons 4:26 elle bute un tout petit peu sur le de l’Esprit-Saint, ta force et nos talents, nous puissions à notre mesure, préparer tes voies, aplanir ta route, et te voir demeurer au milieu de nous.
Esprit saint en nos cœurs tu descends, tu descends  ; Esprit Saint en nos cœurs tu descends, tu descends.

Charlène

Charlène :
« Les personnes blessées par la vie peuvent transformer la société et faire la différence. »